A l’instar des Tupinamba, rencontrés sur les côtes brésiliennes par les premiers colons européens, qui faisaient chanter les ennemis défunts par l’intermédiaire du souffle parcourant les os du squelette, les Araweté jouaient de la flûte, faites avec des tibias humains. Pour ces indiens, l’ennemi est appelé « ce qui sera de la musique » car le tueur reçoit, en rêve, des chants qui lui sont transmis par l’ennemi qu’il a tué et qui seront chantés lors des fêtes de la « Bière de maïs ». C’est en quelque sorte, une façon d’inviter son ennemi à partager un banquet.

Dévorer son ennemi peut être une façon d’éviter sa résurrection, avec l’espoir qu’arriver au ciel il rencontre Ãňĩ, divinité cannibale, qui ronge et sépare les os empêchant toute recomposition. Alors que les morts Araweté, qui eux aussi gagnent le monde céleste, sont reçus par Maï. Cette autre divinité cannibale les tue, les dépèce et fait bouillir les os qui seront arranger afin qu’ils puissent ressusciter dans un corps incorruptible.

Ethnie : Araweté
Langue : Tupi-Guarani
Population : 398
Localaisation : Rio Ipixuna